La bonne dose au bon endroit grâce aux nouvelles technologies (Dossier 1/5)

La modulation des apports d’engrais est souvent confondue avec le diagnostic de nutrition azotée réalisé sur les plantes. Ce diagnostic est essentiel car il permet d’ajuster la dose complémentaire à apporter en fonction des besoins de la plante. 

La modulation intra-parcellaire permet, quant à elle, d’apporter la bonne dose au bon endroit en corrigeant l’hétérogénéité intra-parcellaire générée par les précédents culturaux et l’historique de la parcelle. Les gains de rendements de 2 à 3 quintaux par ha ainsi que les économies en engrais azotés de l’ordre de 10 à 30 euros/ha encouragent un nombre grandissant d’agriculteurs à se lancer dans ce processus à la fois novateur et source de gain de productivité. 

Les ETA vont rendre l’agriculture de précision accessible à tous!

Le thème l’agriculture de précision, qui fait généralement couler beaucoup d’encre, a été abordé à l’occasion d’une table ronde entre agriculteurs, entrepreneurs et constructeurs lors du congrès des Entrepreneurs Du Territoire (EDT) à Deauville le 31 janvier 2019. Ce fut une discussion riche en enseignements qui nous rappela à quel point les ETA restent les référents de confiance lorsque les agriculteurs souhaitent essayer de nouvelles pratiques ou de nouvelles technologies.

Grâce à l’agriculture de précision nous pourrons également, dans un avenir proche, moduler les densités de semis ainsi que les traitements phytosanitaires. Ceux-ci n’en sont qu’à leurs premiers balbutiements à l’heure actuelle. Les tests agronomiques et les premiers prototypes de semoirs et de pulvérisateurs fournissent d’ores et déjà des résultats probants et encourageants. 

Cela étant dit, la modulation des engrais azotés s’avère déjà très avancée et nous commençons à avoir suffisamment de recul pour pouvoir tirer les premiers enseignements. Dans ce cadre, nous vous proposons un retour synthétique en cinq chapitres distincts sur les principales pratiques de modulation, les équipements et les coûts à considérer mais également les économies et les gains de rendements à espérer. 

L’évaluation du potentiel et des besoins des plantes 

Que ce soit à partir d’images de drones (AIRINOV) ou de satellites (Farmstar), de cartes de rendements (Claas, John Deere, New-Holland, MF, Fendt...), d’analyses de sols (Precifield, Défisol) ou encore de capteurs de biomasse embarqués (N-Sensor, Satplan, Crop Sensor de Claas, Greenseeker de Trimble), il existe aujourd’hui de nombreuses solutions techniques pour évaluer l’hétérogénéité des parcelles et les besoins des cultures. Une fois ces informations collectées et traitées, le but est de pouvoir moduler ses apports d’intrants afin d’homogénéiser le rendement intra-parcellaire ou encore augmenter le taux de protéine de vos blés. On estime qu’aujourd’hui seul un tiers des agriculteurs Français pratiquent la modulation intra-parcellaire. 

Pourquoi si peu encore ? Par manque de sensibilisation ? Par manque de clarté ? Pour des raisons de coûts ? Toutes les réponses à ces questions très pertinentes vous seront présentées dans nos prochaines communications. 

Restés connectés ! Grâce à Linkinfarm, vous pourrez donc trouver un entrepreneur équipé du matériel nécessaire pour pouvoir, vous aussi, pratiquer la modulation intra-parcellaire et gagner en productivité.

Poursuivez votre lecture avec la suite du dossier sur la modulation d’intrants

  1. La collecte d’information
  2. Les équipements
  3. L’analyse des coûts [nouveau]
  4. Les gains potentiels (disponible le 1 Avril)